Suivi des oiseaux communs
Suivis nationaux des oiseaux communs
Animés par la Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et la Ligne de protection des oiseaux (LPO), le suivi temporel des oiseaux communs (STOC), le suivi temporel des oiseaux de montagne (STOM) et le suivi hivernal des oiseaux communs (SHOC) sont des suivis à long terme des populations d’oiseaux communs. Tous trois s’intègrent dans une démarche de science participative où professionnels et amateurs sont invités à participer. Plus le nombre d’observateurs est élevé, plus les données sont fiables et révélatrices de la santé des populations d’oiseaux communs. Dans les Pyrénées-Orientales, le Groupe Ornithologique du Roussillon (GOR) est le coordinateur local du SHOC, il centralise donc toutes les données des suivis réalisés sur le département avant de les transférer à plus large échelle. De ce fait, les agents des réserves naturelles catalanes s’investissent fortement dans ces suivis et chaque année l’intégralité des oiseaux vus et/ou entendus est recensée sur des points ou linéaires d’écoute bien définis. Les résultats sont ensuite intégrés à la base de données nationales et l’évolution des populations peut-être évaluée à des échelles différentes (locales, nationales…).
Suivi hivernal des oiseaux communs (SHOC)
Traquet motteux © Aude Schreiber
Une avifaune protégée par les réserves naturelles !
Après 15 années de suivis et grâce l’étude d’Adrien Gelle, les données récoltées dans le cadre du STOC ont permis de révéler l’importance du réseau des réserves naturelles sur les tendances d’effectifs des populations d’oiseaux nicheurs communs en France métropolitaine (Gelle A., 2019 – consulter l’étude). Cette analyse a révélé que sur 56 espèces communes, 50 % d’entre-elles étaient en déclin sur les secteurs en dehors des réserves naturelles contre seulement 18 % en réserve naturelle. Autre point positif, 82 % des espèces contactées en réserve naturelle présentent des effectifs stables ou en augmentation contre 50 % sur les sites hors-réserve naturelles. L’effet positif des réserves naturelles sur l’abondance des oiseaux nicheurs communs n’est donc plus à démontrer !